- intersigne
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• 1835; a. fr. entreseigne; lat. médiév. intersignum♦ Relation mystérieuse apparaissant (par télépathie, seconde vue) entre deux faits.⇒INTERSIGNE, subst. masc.Phénomène mystérieux qui est supposé annoncer un événement. Ce retour tragique du vieux m'a frappé comme un intersigne (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 136). Tout à coup, je me vis moi-même, directeur de journal (...). Courte hallucination qui se réalisa, seize ans après (...). Que les intersignes sont donc curieux! (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 19). Il [Nerval] se préoccupe de la pierre philosophale, des intersignes, de la vertu des nombres ou des lettres (DURRY, Nerval, 1956, p. 60).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1. 1477-82 intersingne « signe, insigne, marque » (MARTIAL, Vig. de Charl. VII, f° 47 c, éd. 1493 ds GDF.); 2. 1835 « relation mystérieuse apparaissant (par télépathie, seconde vue) entre deux faits » (KERARDVAN (pseudonyme de DUFILHOL), Guyonvach') éd. 1890, p. 187). Empr. au lat. médiév. intersignum, forme latinisée de l'a. fr. entreseing « insigne du chevalier » (ca 1150, Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 4784).
intersigne [ɛ̃tɛʀsiɲ] n. m.ÉTYM. 1835; de inter-, et signe, cf. moy. franç. intersingne « insigne, marque », v. 1482, lat. médiéval intersignum, lui-même reformé de inter- « entre » et signum (→ Signe) d'après l'anc. français entreseigne « insigne du chevalier », mil. XIIe.❖♦ Relation entre deux faits simultanés, dont l'un est considéré comme le signe, le pronostic de l'autre; « avertissement télépathique » (Le Braz). || L'intersigne, « autre forme de la seconde vue » (Littré). || L'Intersigne, nouvelle de Villiers de l'Isle-Adam.0 Quant aux fantômes je suis peu superstitieux; je ne donne pas dans les insignifiantes balivernes des intersignes (…)Villiers de l'Isle Adam, Tribulat Bonhomet, p. 45.
Encyclopédie Universelle. 2012.